Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, est attendu dans la capitale du Royaume le 25 février pour sa toute première rencontre officielle avec son homologue marocain, Nasser Bourita. Cette visite s’inscrit dans le cadre des gestes de réchauffement des relations entre les deux pays.
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, s’apprête à se rendre au Maroc. Première du genre depuis sa prise de fonction au Quai d’Orsay le 12 janvier dernier, cette visite est prévue le 25 février, indique Africa Intelligence. Au menu, une rencontre avec le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
Cette entrevue, croit savoir le site généralement bien informé, serait l’occasion de préparer le terrain à une éventuelle visite au Maroc du président de la République française, Emmanuel Macron. Un déplacement attendu avant l’été prochain, lit-on.
Une chose est sûre, ce déplacement s’inscrit dans le cadre des récents, et nombreux, signaux de réchauffement des relations entre les deux pays. Pas plus loin que le lundi 19 février, et sur très haute instruction du roi Mohammed VI, les princesses Lalla Meryem, Lalla Asmae et Lalla Hasnaa ont été reçues à déjeuner, lundi au Palais de l’Élysée, à l’invitation de Brigitte Macron. Ce déjeuner s’inscrivait dans la continuité des relations d’amitié historique entre le Royaume du Maroc et la République française.
Stéphane Séjourné, lui, a été on ne peut plus clair quant à sa volonté d’agir en faveur du raffermissement des liens entre Paris et Rabat. La relation de la France avec le Maroc est «essentielle», a estimé, mercredi 14 février, le ministre français des Affaires étrangères, soulignant sa «volonté» de renouer un lien de confiance. «La volonté est là. J’ai repris le lien avec le Maroc. Il y avait des incompréhensions qui ont amené à une difficulté», a déclaré Stéphane Séjourné lors d’une audition à l’Assemblée nationale. «Notre lien avec le Maroc est très important et il est même essentiel», a-t-il également commenté.
«Je construirai petit à petit cette confiance. C’est l’intérêt de la France et l’intérêt du Maroc», a encore estimé le ministre français, souhaitant «la construction d’un nouvel agenda politique». «Je pense qu’on peut faire mieux et différemment», a-t-il dit, exprimant son souhait de dialoguer avec les responsables politiques marocains «de manière transparente en respectant l’ensemble des parties».
Le ton de ce virage a été donné dans un entretien publié le 10 février dans le quotidien français Ouest France, quand le chef de la diplomatie française a confié cette volonté de rapprochement, assurant qu’il allait «personnellement» œuvrer au rapprochement entre la France et le Maroc.
«Le Président de la République m’a demandé personnellement de m’investir dans la relation franco-marocaine et d’écrire aussi un nouveau chapitre de notre relation. Je vais m’y attacher», a-t-il souligné, affirmant avoir eu «plusieurs contacts» avec les responsables marocains depuis son arrivée en poste.
Le tout, dans un contexte où les ambassadeurs respectifs des deux pays à Paris et à Rabat, Samira Sitaïl et Christophe Lecourtier, s’activent remarquablement. La dernière visite d’un chef de la diplomatie française au Maroc date de décembre 2022, quand Catherine Colonna a fait le déplacement à Rabat.
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