Impressionnée par l’excellence des étudiants marocains en sciences, l’ancienne ministre française de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, appelle à aller chercher dans la masse des élèves pour maximiser les chances de trouver les talents qui feront rayonner le Royaume.
xcellents en mathématiques et en physique, les étudiants marocains font des étincelles aux concours d’accès aux grandes écoles françaises, comme l’École polytechnique et Centrale Supélec. Les médias de l’Hexagone scrutent de près ce phénomène et tentent de découvrir le secret derrière cette «exception» marocaine. «Cela me fait sourire. Parce que c’est une nouvelle très positive, mais on avait l’impression que c’était dit avec un peu d’agacement», affirme Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre française de l’Éducation nationale dans une déclaration pour Le360, en marge de la cérémonie de remise des Trophées de Marocains du monde, organisée la semaine dernière à Marrakech.
Najat Vallaud-Belkacem ne cache pas notamment son admiration pour les performances des filles marocaines qui «manifestent beaucoup d’appétence pour les sciences, alors que dans de nombreux pays européens, on a du mal à attirer les étudiantes vers ces champs».
Interrogée sur le secret derrière cette réussite, l’ancienne ministre affirme qu’elle ne saurait répondre à cette question. «Il faut regarder ça de près, mais en tout cas, il y a clairement un modèle marocain à suivre. Je pense que la façon de faire fructifier ce modèle, c’est de donner leur chance de réussir au maximum d’élèves possible, quelles que soient leurs conditions sociales», ajoute-t-elle.
L’ancienne ministre se dit impressionnée par l’exemple du Lycée Mohammed VI d’excellence de Benguérir (Lydex) qui «permet, grâce à des bourses, de soutenir des élèves issus de familles modestes, et de les amener très loin jusqu’à Polytechnique ou ailleurs».
«Je trouve cela formidable. Je pense qu’il faut absolument poursuivre ce genre d’initiatives, parce que l’excellence se trouve dans la masse. C’est de là que naîtra l’excellence. Si on se contente de ne regarder qu’une petite élite, on se trompe, parce qu’il y a moins de chance d’y arriver. Il faut aller chercher dans la masse des élèves, et c’est là où on va trouver ce talent brut qui fera rayonner le Maroc», soutient-elle.
Par Wadie El Mouden