Le Groupe OCP enregistre une forte hausse de ses résultats opérationnels et financiers. La marge d’EBITDA atteint un record de 50% à fin juin et le résultat d’exploitation est presque multiplié par trois. Le résultat net passe de 4,6 MMDH à fin juin 2021 à 16,8 MMDH à fin juin cette année.
Les résultats du groupe OCP affichent des performances financières exceptionnelles au terme du premier semestre 2022. Le chiffre d’affaires a en effet fortement augmenté à 56 MMDH, contre 32,5 MMDH au premier semestre 2021, soit une évolution de 72%.
Une croissance substantielle du chiffre d’affaires a été réalisée dans chacun des segments, la hausse des prix ayant largement compensé la baisse des volumes.
Hausse sur tous les segments
Dans le détail, le chiffre d’affaires a augmenté de 63% par rapport à la même période de l’année précédente, reflétant principalement l’amélioration des prix d’une année sur l’autre dans un contexte de baisse des volumes d’exportation vers la plupart des principales régions importatrices.
Le groupe explique que “la hausse des prix de vente a entraîné une augmentation du chiffre d’affaires de l’acide phosphorique de 24% par rapport à l’année précédente en monnaie locale. Cette hausse de prix a été partiellement compensée par la baisse des volumes d’exportation d’acide vers l’Asie, en raison du report des importations d’acide phosphorique au deuxième trimestre”.
“Le segment des engrais a enregistré la progression la plus significative, avec un chiffre d’affaires en hausse de 69% en glissement annuel, représentant une part record de 63% de notre chiffre d’affaires total contre 60% il y a un an. Nous avons continué à maintenir une clientèle géographiquement diversifiée, et les marchés à forte demande comme l’Amérique du Sud et l’Afrique ont représenté 56% de notre chiffre d’affaires au premier semestre”, commente le management du groupe dans un communiqué publié ce jeudi 22 septembre.
La marge d’EBITDA de 50%, parmi les meilleures du secteur
Par ailleurs, l’EBITDA s’est élevé à 28 MMDH en hausse par rapport aux 12,5 MMDH réalisés un an plus tôt. La marge d’EBITDA s’est améliorée pour s’établir à 50%, contre 39% l’année précédente. Les dépenses d’investissement ont totalisé 7,85 MMDH, comparées aux 4,3 MMDH au cours de la même période en 2021.
“La hausse des prix des produits, combinée à nos efforts constants en matière d’optimisation des coûts de production et d’efficacité opérationnelle, se sont traduits par une marge d’EBITDA de 50%, parmi les meilleures du secteur. Les prix moyens des engrais phosphatés ont plus que doublé par rapport au premier semestre de l’année passée, et ce grâce à un ensemble de facteurs, dont l’augmentation des coûts des intrants, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les restrictions à l’exportation, et enfin une demande mondiale croissante”, poursuit le management du groupe.
La même source de poursuivre : “Nos principaux atouts concurrentiels, dont l’agilité commerciale, la flexibilité industrielle sur l’ensemble de la chaîne de valeur et la maîtrise des coûts, nous ont permis d’afficher une croissance significative de l’EBITDA et du résultat opérationnel nettement supérieure à celle du chiffre d’affaires au premier semestre 2022.”
La marge brute pour la période a atteint 37,97 MMDH, largement supérieure aux 21,2 MMDH enregistrés un an plus tôt, bénéficiant des prix solides qui ont plus que compensé l’impact de la hausse des coûts des intrants, à savoir le soufre et l’ammoniac.
Le résultat d’exploitation s’est élevé à 23,87 MMDH, nettement supérieur aux 8 MMDH enregistrés il y a un an. Dans ses états financiers consolidés le groupe affiche que son RNPG atteint 16,8 MMDH
550.000 tonnes d’engrais pour les pays africains
A fin juin 2022, la trésorerie et équivalents de trésorerie s’est élevée à 19,8 MMDH. La dette financière nette a atteint 45,23 MMDH avec un ratio de levier financier de 0,87x qui se compare à 1,24x, affiché à fin décembre 2021.
Le groupe annonce par ailleurs le lancement d’une initiative majeure pour aider les agriculteurs africains durant cette période de hausse significative de prix. Sa contribution se matérialise à travers des remises sur 550.000 tonnes d’engrais, représentant environ 16% de besoins annuels totaux de l’Afrique, afin d’atténuer l’impact de la flambée des prix des matières premières et des sécheresses.
Une émission de billets de trésorerie 7,5 MMDH
De plus, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a visé, en date du 21 septembre, la mise en place du programme d’émission de billets de trésorerie de OCP, d’un plafond de 7,5 MMDH.
A travers ce programme, le Groupe a pour objectifs de :
– faire face aux besoins de trésorerie ponctuels générés par des variations de besoin en fonds de roulement en cours d’année ;
– optimiser ses coûts de financement ;
– diversifier ses sources de financement.
Les principales caractéristiques du programme sont les suivantes :
– plafond du programme d’émission : 7,5 milliards de dirhams ;
– valeur nominale unitaire : 100.000 dirhams ;
– maturité : 10 jours à 12 mois ;
– taux d’intérêt : fixe et déterminé pour chaque émission en fonction des conditions du marché.
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