L’Algérie a décidé de couper les ponts commerciaux avec la France, une décision aussi radicale que controversée. C’est un véritable tsunami économique qui s’abat sur l’Algérie, et on se demande si cette tempête de colère aura des conséquences durables.
Le gouvernement algérien a annoncé une rupture totale des échanges commerciaux avec la France, interdisant toute importation de biens français et bloquant toutes les exportations à destination du marché hexagonal. Cette mesure radicale, officialisée par une note émanant des autorités algériennes, marque une escalade des tensions avec Paris. Ce choix survient après la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara, et son engagement à défendre cette position à l’ONU et au sein de l’Union européenne, une politique que l’Algérie a du mal à digéré.
L’Algérie, en s’isolant, se tire une balle dans le pied. Elle se prive d’un partenaire économique majeur, la France étant l’un des principaux fournisseurs de biens essentiels pour l’Algérie. Cette dépendance, plutôt que d’être un signe de faiblesse, devrait inciter le régime algérien à la recherche de solutions pragmatiques, plutôt qu’à une fuite en avant.
Pour les entreprises françaises, le marché algérien reste secondaire en comparaison avec d’autres partenaires en Europe, en Afrique, et au Moyen-Orient. Les pertes pour la France, bien que significatives pour certains secteurs, seront globalement absorbées par la redirection des exportations vers d’autres marchés. En revanche, l’Algérie, qui ne dispose pas d’une industrie suffisamment développée pour substituer les biens importés de France, pourrait rapidement être confrontée à des pénuries de produits de base, au détriment direct de sa population.
À l’heure où la diplomatie moderne exige davantage de dialogue et de compromis, le choix algérien de s’engager dans une stratégie de rupture semble dépassé et peu adapté aux réalités géopolitiques actuelles. La Russie, partenaire proche de l’Algérie, pourrait combler une partie de la demande, mais la capacité de Moscou à remplacer tous les produits et services français est loin d’être garantie, sans compter que le contexte international actuel limite la flexibilité de la Russie.
À long terme, l’Algérie pourrait se retrouver piégée par sa propre stratégie de rupture. La situation économique interne, marquée par une forte inflation et un taux de chômage élevé, pourrait se détériorer davantage si le pays persiste dans une politique d’isolement qui prive son économie de partenaires commerciaux essentiels. La population, déjà confrontée à des difficultés économiques, pourrait être la première victime de ce choix, alors même que les autorités tentent de présenter cette mesure comme un acte de « bravoure » face à un prétendu « ennemi » extérieur.
Maroc diplomatique