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24 novembre 2024
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Manifestations au Sénégal : ouverture d’une enquête suite aux controverses suscitées après la diffusion de vidéos de présumés « nervis »

Le gouvernement du Sénégal a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête suite aux controverses suscitées après la diffusion de vidéos dans lesquelles apparaissent des hommes armés en civil dits  »nervis« , soupçonnés d’avoir attaqué des manifestants lors des troubles ayant suivi le 1er juin la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse« .
« Depuis quelques jours, il s’est installé au Sénégal une controverse sur la diffusion de vidéos. Je voudrais ici annoncer qu’une enquête est ouverte sur de tels faits. Chaque partie ou en tout cas chaque observateur peut apporter sa part de vérité, mais il appartient en définitive à la justice de dire la vérité sur tout qui s’est passé », a déclaré le ministre sénégalais de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, qui s’exprimait lors d’une visite en compagnie du Premier ministre Amadou Ba, des chantiers BusRTapid Transitdu BRT, un projet de bus rapides devant circuler sur des voies réserves conçu pour désengorger la ville de Dakar.
Les installations de projet BRT ont été endommagées par des manifestants lors des violences du 1er juin.
Le ministre a assuré, à cet égard, que les chantiers du Brt seront désormais sous la protection d’une police de la mobilité.
D’après le ministre de l’Intérieur, cette police sera dédiée spécifiquement aux BRT. « Ce sera une compagnie spéciale comme nous l’avons vu pour le Train express régional TER qui s’occupera exclusivement de protéger les passagers mais également les bus ainsi que les différentes infrastructures liées au BRT », explique-t-il.
A rappeler que des manifestations spontanées ont suivi la condamnation le 1er juin de Ousmane Sonko, candidat déclaré pour la Présidentielle de 2024, à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la « débauche » une jeune femme de moins de 21 ans.
Seize personnes sont décédées lors de ces manifestations, survenues les 1 et 2 juin à Dakar et à Ziguinchor (sud), selon un bilan officiel du ministère de l’intérieur.
Le ministre de l’Intérieur a accusé des « forces occultes » ayant infiltré les manifestations . Parmi les manifestants arrêtés se trouvaient des mineurs et des étrangers dont la majorité étaient, selon la police nationale, « en possession de cocktail Molotov, d’armes blanches et d’armes à feu de gros calibres « .
Avec MAP

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