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21 novembre 2024
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Afrique du Sud : Les déclarations du Président sur la capture de l’État coûteront cher à l’ANC lors des élections

Le manque de clarté et de responsabilité concernant les déclarations du Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, sur la corruption généralisée et la captation de l’État coûtera cher au Congrès National Africain (ANC au pouvoir), lors des élections générales prévues plus tard cette année, a indiqué samedi Corruption Watch.
Le chef de l’Etat, qui est également président du parti au pouvoir, a prononcé jeudi au Parlement le discours de la sixième administration sur l’état de la nation, sur fond de crises multiples, de divisions et de tensions au sein de l’ANC, à la veille des élections nationales et provinciales décisives, prévues entre mai et août 2024.
«Rien n’a été fait pour demander des comptes aux personnes impliquées dans la capture de l’État et la corruption généralisée dans les institutions du pays», a déploré l’organisme de surveillance des droits de l’homme.
Il a, à cet égard, précisé que des milliards de dollars avaient été volés des finances du pays et que rien n’était arrivé à ceux qui avaient été pointés du doigt par la Commission judiciaire d’enquête sur la capture de l’État.
« Les personnes impliquées, celles ayant fait l’objet de conclusions défavorables à leur encontre, auraient dû être invitées à se retirer et à rendre des comptes», a déclaré Karam Singh, directeur exécutif de Corruption Watch.
Dans son discours, le Président sud-africain a reconnu que les effets de la captation de l’État et de la corruption à grande échelle continuent de se faire sentir en Afrique du Sud, avec la pénurie de locomotives de fret, l’effondrement des services publics, la mauvaise performance des centrales électriques et l’échec des projets de développement.
M. Ramaphosa a déclaré que «pendant une décennie, des individus aux plus hauts niveaux de l’État ont conspiré avec des particuliers pour reprendre et reconvertir les entreprises publiques, les forces de l’ordre et d’autres institutions publiques».
Ainsi, des milliards de rands censés répondre aux besoins des Sud-africains ordinaires ont été volés, alors que la confiance dans le pays s’est gravement érodée et les institutions publiques ont été gravement affaiblies, regrette-t-il.
Avec MAP

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