Les membres du bureau directeur de l’ESBRA ont élu président Mickaël Naassila. Mickaël Naassila a déclaré au courrier picard: »C’est d’abord une reconnaissance, à l’échelle européenne, de l’expertise des recherches menées au sein du Groupe de Recherche sur l’Alcool et les Pharmacodépendances (GRAP – UMR-S INSERM 1247), unité de recherche de l’Université de Picardie Jules Vernes (UPJV). Depuis de nombreuses années, nos pilotons des études qui permettent de faire bouger les lignes, notamment en termes de lutte contre le recours à la consommation excessive d’alcool, à la pharmacodépendance.”
À titre personnel, cette élection à la présidence de l’ESBRA est une fierté pour ce franco-marocain descendant d’un père d’origine marocaine (Zemmouri de Khemissat rien à voir avec l’individu qui veux se présenter à l’élection suprême) et d’une maman normande. Il succède à l’Allemand Sebastian Mueller, professeur de médecine et directeur du Center for Alcohol Research, de l’université de Heidelberg. Aujourd’hui, ce Français, professeur de physiologie, va continuer l’action qui a été menée, entretenir les collaborations internationales, tenter de faire encore davantage reconnaître l’expertise de l’ESBRA.
Son élection est aussi un clin d’œil de l’histoire puisque le créateur et premier président de l’ESBRA était déjà un Français, qui m’avait pris sous son aile, Roger Nordmann. » ok « L’ESBRA, dont l’action s’inscrit dans la continuité de celle initiée par la Société internationale de recherche biomédicale sur l’alcoolisme (ISBRA) créée en 1980, a vu le jour en 1987. Dès le début, l’ESBRA a souhaité fédérer la recherche biomédicale européenne sur l’alcoolisme, en organisant tous les deux ans un congrès scientifique international.
Le dernier en date a d’ailleurs été organisé du 7 au 9 octobre 2021 à Timisoara (Roumanie). Les membres de cette société sont tous issus de pays d’Europe : ils ont pour tâche d’apporter collectivement des axes de réflexion, des avis scientifiquement reconnus sur la consommation d’alcool, ses effets néfastes et sa prévention. À son niveau, en tant que nouveau Président de l’ESBRA, il aura à cœur de rendre visible l’action de la Société et rassembler des équipes de recherches.
Il entend surtout et principalement s’investir très fortement dans la formation des professionnels, à travers toute l’Europe : la consommation excessive d’alcool est un fléau, reste une des toutes premières causes d’hospitalisation car responsable de très nombreuses maladies ! À la tête de l’ESBRA, il s’engagera à faire évoluer les mentalités sur le sujet, à s’inspirer collectivement des politiques publiques entreprises ailleurs qu’en France, comme en Ecosse avec le prix minimum qui s’oppose à l’achat d’alcool à un prix modique.
Le chantier est gigantesque, mais il est encore temps d’agir. Au fil des années M Naassila s’est fait un nom à l’international grâce à ses études sur le sujet et à sa participation à de nombreux colloques dans le domaine. Il déclare; « Bien sûr. Au fil des années, même pendant la crise sanitaire liée à l’épidémie du COVID-19, le GRAP a continué de mener des enquêtes, de publier des études dans des revues spécialisées. Et d’alerter, de rencontrer, de partager. La recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances ne cesse de progresser.
Il est sûr que le monde pourra compter sur l’ESBRA et son président pour placer, sans relâche, cette thématique au milieu des débats politiques et au cœur des prochaines grandes campagnes de santé publique. »
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