Les galonnés algériens ont perdu leur sommeil et ce, au fur et à mesure que la colère du peuple algérien s’accroît à l’approche du deuxième anniversaire du Hirak, à savoir le 22 février 2021.
Aux quatre coins de l’Algérie, les Algériennes et les Algériens s’apprêtent à battre le pavé et en découdre avec ce régime honni en cette journée du 22 février 2021. Raison pour laquelle, les caporaux algériens tentent de désespérément de se rassurer en tentant d’invoquer une « journée nationale de la fraternité et de la cohésion » entre le peuple et le régime.
Un concept pour le moins farfelu, qui ne trompe personne si ce n’est ces galonnés algériens, qui y voient un moyen de barrer, selon leurs dires mensongers, la route devant les opportunistes, les arrivistes et les marchands de sang et de la sueur du peuple algérien. Un peuple qui souhaite par conviction et conscience créer un processus d’édification de la nouvelle Algérie.
Quoi qu’il en soit, la commémoration du deuxième anniversaire du Hirak risque d’être dramatique pour le peuple algérien et houleuse pour le régime vert-kaki. L’armée sait très bien que la grogne populaire ne se contentera pas cette fois-ci d’évacuer cet autre Président malade qui démontre jour après jour son incapacité à gouverner. Le Hirak a pointé du doigt le mal qui ronge l’Algérie: l’armée qui ne veut pas céder le pouvoir aux civils. Or, la principale revendication du Hirak, c’est un Etat civil.
Toutes ces manœuvres de désinformation ne trompent plus les Algériens oppressés par ce régime militaire et par une faillite de gouvernance qui a conduit à l’effondrement socio-économique du pays.
C’est pourquoi, le peuple algérien multiplie, ces derniers jours les manifestations et les signes de désobéissance civile, pour ne citer que l’invasion du siège social de la Sonatrach, une vache à lait publique qui incarne la corruption qui gangrène les institutions de l’Algérie. Et Les manifestations qui commencent à prendre de l’ampleur ne sont qu’un tour de chauffe.
Quant au tour de passe-passe de l’armée algérienne, invoquant la trouvaille il ne fait rire qu’un Président absent voulant transformer le 22 février en « Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie » et constitue la preuve formelle d’un commandement désarçonné et dépassé par les événements.
Le scandale du jeune Walid Nekkiche, un manifestant du Hirak torturé et agressé sexuellement dans une caserne militaire (Antar), ne plaide pas du tout, d’ailleurs, en faveur d’une « cohésion entre le peuple et son armée ». Le divorce est définitivement consommé entre les tortionnaires de l’armée et le peuple algérien. Le rendez-vous est donné pour le 22 février 2021.
Farid Mnebhi.