Jérusalem fait un grand pas en avant dans ses relations florissantes avec le continent. Pour le ministre israélien des affaires étrangères il s’agit d’un jour de fête pour les relations israélo-africaines.
Israël rejoindra l’Union africaine en tant qu’État observateur, a annoncé jeudi le ministère des affaires étrangères israélien. Israël, pour rappel, entretient des relations avec 46 des États membres de l’UA.
L’ambassadeur d’Israël à Addis-Abeba, Aleleign Admasu, a soumis la charte d’Israël en tant que membre observateur à l’organisation continentale de 55 membres.
Pour rappel, Israël a bénéficié du statut d’observateur dans l’ancienne Organisation de l’unité africaine jusqu’en 2002, date à laquelle l’organisation s’est dissoute pour devenir l’Union africaine.
« C’est un jour de fête pour les relations israélo-africaines », a déclaré le ministre des affaires étrangères Yair Lapid. « Cette réalisation diplomatique est le résultat des efforts du ministère des Affaires étrangères, de la division africaine et des ambassades israéliennes sur le continent. »
« Cela corrige l’anomalie qui existait depuis près de deux décennies », a poursuivi le ministre Lapid, « et constitue un élément important du renforcement du tissu des relations étrangères d’Israël. Cela nous aidera à renforcer nos activités sur le continent et dans les États membres de l’organisation. »
Le ministère des affaires étrangères a déclaré que cette évolution permettrait une meilleure coopération dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 mais aussi dans la lutte contre le terrorisme.
Aussi, pour rappel l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait des relations d’Israël avec l’Afrique une priorité durant la seconde moitié de ses 12 années de mandat, notamment avec plusieurs pays à majorité musulmane du continent.
Outre la recherche de nouveaux marchés pour l’agriculture, la haute technologie et le savoir-faire israélien en matière de sécurité, l’ancien Premier ministre était désireux d’améliorer le vote des nations africaines sur les questions liées à Israël dans les forums internationaux tels que le Conseil de sécurité des Nations unies et l’UNESCO.
Dans ce sens et en Juillet 2016, Netanyahou est devenu le premier ministre israélien depuis des décennies à se rendre sur le continent lorsqu’il a visité quatre nations d’Afrique de l’Est : Ouganda, Kenya, Rwanda et Éthiopie.
En décembre de la même année, Jérusalem avait accueilli sept ministres et de nombreux autres hauts fonctionnaires de plus d’une douzaine de pays d’Afrique de l’Ouest lors d’une conférence agricole en Israël, qui était coparrainée par la CEDEAO et Mashav, l’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement.
Plus tard, en Juin 2017, Netanyahou avait assisté à la conférence annuelle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une organisation qui comprend 15 nations avec une population combinée de quelque 320 millions d’habitants. Le Premier ministre avait été invité à la 51ème session ordinaire de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté à Monrovia, capitale du Liberia. « Israël revient en Afrique en force », avait déclaré le premier ministre de l’époque avant son voyage. 4 ans plus tard, et surtout après la normalisation des liens avec le Maroc et les différents accords et partenariat avec ce dernier, Israël revient bel et bien en force en Afrique.
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