La 2ème Édition du Global Women Summit aura lieu les 04, 05 et 06 Novembre 2021 à Dakhla et portera sur la thématique « En marche vers une Afrique Résiliente » sous la Présidence d’Honneur de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem. A cet effet, Hanane Ait Aïssa Directrice de la Start-up Growth et la fondatrice du Global Women Summit a bien voulu accorder une interview à la presse, afin d’évoquer les défis et enjeux de cette édition, mais surtout l’importance du leadership féminin.
Global Women Summit 2021 signe la 2ème édition de cet événement qui favorise les connections entre les femmes leaders africaines. Comment est née cette initiative ?
Le continent africain est l’une des régions qui a la plus forte croissance au monde et possède un secteur technologique en plein essor, un marché viable, riche en esprit d’entrepreneuriat et en innovation. La technologie façonne l’avenir et permet à l’Afrique de dépasser les défis de développement.
Notre ambition est de créer une communauté axée sur l’empowerment des femmes, la technologie et l’innovation. Un lieu où nous évoluons pour réussir et contribuer à la réinvention de l’Afrique de demain au travers l’Inclusion, la Diversité Genre et le leadership féminin.
Votre force, c’est la diversité tant dans la thématique que dans les intervenantes qui incarnent ce leadership au féminin. Comment la problématique du genre est- elle accueillie au Maroc ?
Depuis les années 2000, le cadre institutionnel et législatif marocain a permis d’évoluer vers une plus grande égalité entre les femmes et les hommes tant au niveau de l’intégration du genre dans les projets de loi que dans l’autonomisation politique des femmes et leur représentation dans l’espace public.
La Constitution de 2011 a marqué un tournant majeur dans les modes de gouvernance locale en renforçant la participation de la population locale au processus de prise de décision.
Par ailleurs, le Maroc a élaboré un plan d’action pour le gouvernement ouvert qui témoigne de sa volonté́ de mettre en place une gouvernance permettant une implication élargie des citoyens, conformément à son caractère de démocratie participative et représentative.
Cependant, si les mesures engagées ces dernières années ont permis d’inscrire le Maroc dans une dynamique positive, favorable à une meilleure représentativité́ des femmes dans les politiques locales, les inégalités persistent et le pari de l’équité́ et de la parité́ n’est toujours pas gagné. Aussi, le renforcement de la représentation des femmes dans les conseils locaux n’implique pas automatiquement une influence accrue dans les processus décisionnels.
Le Maroc a entamé depuis plus de deux décennies une dynamique sans relâche en faveur de la promotion de l’égalité de genre, notamment à travers ses réformes. Quelle est la stratégie adoptée par le Global Women Summit pour favoriser l’autonomisation des femmes au Maroc et ailleurs en Afrique ?
Notre vision est que la clé́ du développement de l’Afrique se trouve dans la mobilisation des énergies et de la créativité́ des Africains. À cet égard, nous sommes convaincus que l’autonomisation des femmes africaines est essentielle pour permettre aux sociétés africaines de réaliser leur plein potentiel.
Dans un contexte post Covid 19, l’Afrique a besoin de faire pleinement usage des compétences et des talents de tous ses citoyens dont les femmes afin de transformer ses économies et ses sociétés.
L’adoption de mesures visant à combler les disparités fondées sur le genre pourrait générer des retombées profondes et durables, dont : facilité l’accès au financement, inclusion numérique des femmes et jeunes filles, la mise en place de programme de diversité genre au sein des institutions, le développement du leadership féminin, l’inspiration et la valorisation des rôles models.
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