Figuig, ville-palmeraie nichée au cœur d’un cercle de petites montagnes et située à l’extrême-Est du Maroc, dans la région de l’Oriental, est depuis quelques jours au centre de l’actualité et connaît des événements que l’on impacterait volontiers à un héritage colonial et surtout à la trahison des responsables et Généraux algériens.
La région est connue des Marocains sous le nom d‘Arjal et des Algériens sous celui d’oasis de Laaroda dont les agriculteurs marocains revendiquent la paternité de ce qu’ils considèrent comme leurs terres. Le Code Civil algérien est on ne peut plus clair sur cette question et donne raison à ces cultivateurs marocains.
Aussi, le 18 mars 2021, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Figuig pour protester contre l’expulsion de plus de 30 familles d’agriculteurs traditionnellement autorisées par l’Algérie à cultiver des palmiers dattiers de haute qualité dans la palmeraie d’El Arja, une zone enclavée, située du côté algérien depuis 1972.
Ces manifestants marocains ont scandé dune seule voix « Nous sommes ici pour nos terres à El Arja que l’Algérie nous a prises. Ces terres remontent à des siècles, avec des palmiers centenaires, d’autres ont été plantés entre 1960 et 1970, et ceux de ma génération que nous avons plantés il y a 30 ans ».