Au prétexte de considérations purement politiques, Alger continue à s’opposer à des projets fédérateurs et structurants pour l’intégration continentale. Une attitude qui a de nouveau été décriée par les représentants permanents, lors d’une récente réunion préparatoire du prochain sommet de l’UA. Explications.
Récemment réunis, les représentants permanents des pays membres de l’Union Africaine (UA) ont à nouveau dû subir les affres de la diplomatie algérienne. Cette dernière, comme à son habitude, s’est acharnée à servir exclusivement son agenda, et à porter atteinte autant que possible aux intérêts du Maroc. Elle a cherché par tous les moyens à placer l’affaire du Sahara au centre des discussions, alors que cette réunion préparatoire au c-sommet de l’UA, qui se tient la semaine prochaine, était dédiée à valider le lancement de 73 projets structurants, qui, de surcroît, ont été sélectionnés par la commission de l’Union africaine et qui ont au préalable été validés par une décision des ministres africains de l’Energie et du Tourisme.
Concrètement, le représentant algérien a voulu rejeter quatre projets fédérateurs plébiscités par les décideurs des pays africains et dont certains ne concernent même pas son pays. Outre des projets d’infrastructures sur le bassin du Sahara septentrional ou sur le fleuve Niger –une zone sur laquelle Alger veut maintenir une certaine pression– Salah Francis Elmahdi s’est montré particulièrement hostile à deux projets impliquant le Royaume. Il s’agit notamment de la réalisation d’un câble sous-marin de fibre optique à haut débit entre les pays de l’UMA, ainsi que les études de faisabilité technique et économique de l’interconnexion électrique entre le Maroc et la Mauritanie.
Motif du mécontentement du représentant d’Alger: les projets qui passent par le Maroc reconnaissent, implicitement, selon lui, la souveraineté du Royaume sur le Sahara atlantique.
Fort heureusement, la communauté africaine, qui reste attachée à la concrétisation des objectifs de l’agenda 2063 en matière de développement, et surtout consciente du rôle constructif joué par le Maroc dans ce cadre, n’a pas succombé aux pressions algériennes. L’Afrique s’est dressée en bloc pour dire fermement «Non» à cette démarche tendancieuse de l’Algérie, visant à bloquer la marche d’intégration du continent. Les objections du représentant d’Alger, et de son pantin, le Polisario, ont été transformées en simples réserves émises, et se sont retrouvées reléguées dans une note de bas de page, à peine lisible, dans le texte de la décision finale, adoptée lors de cette réunion du Comité des représentants permanents.
Néanmoins, l’assistance a été dépité par la position structurellement contre productive d’Alger, qui persiste à s’opposer aveuglément à des projets porteurs, voire stratégiques, pour l’intégration économique et énergétique de l’Afrique. Alger, qui suscite de plus en plus l’indignation et l’incompréhension des délégations de l’UA, qui ont pu constater et subir cet entêtement à vouloir tout politiser, quels que soient les dégâts socio-économiques sur l’ensemble de la communauté africaine.
Cet épisode lève davantage le voile sur les manœuvres obstructionnistes des diplomates algériens, qui n’hésitent pas à verser dans l’absurdité, quitte à entraver le développement de tout un continent… De quoi davantage accentuer l’isolement de l’Algérie, y compris parmi son petit cercle de soutiens qui, d’ailleurs, se rétrécit d’année en année.
map