25 ans de règne – Ep 4 | Depuis son accession au Trône, le roi Mohammed VI a accordé une attention particulière à la sécurisation des ressources hydriques, plaçant cette préoccupation au cœur des priorités nationales du Maroc. Cette approche, envisagée dans une perspective à long terme, vise à assurer une gestion durable et équitable de cette denrée dans un contexte marqué par des défis environnementaux croissants et une pression démographique en augmentation. Décryptage.
hantier prioritaire pour le roi Mohammed VI depuis son accession au trône, la sécurisation des ressources hydriques, érigée en objectif de première importance pour la Nation, a constamment bénéficié d’une attention royale particulière. La construction de nouveaux barrages, la mise en place de stations de dessalement et d’usines de traitement des eaux usées et l’amélioration des interconnexions hydriques sont autant d’initiatives qui témoignent de cet engagement sans faille.
Des mesures qui visent non seulement à augmenter l’offre en eau, mais aussi à promouvoir une gestion durable et responsable de cette ressource essentielle, renforçant ainsi la résilience du pays face aux défis climatiques et démographiques actuels et futurs. Selon Fatima Ezzahra Mengoub, économiste au Policy Center for The New South (PCNS), «le Maroc a développé une ambitieuse politique de l’eau qui a permis de doter le pays d’un patrimoine hydrique important, mais aussi d’instaurer un cadre législatif relativement performant. Cette stratégie a eu un impact positif sur le développement économique et social, en augmentant l’accès à des ressources hydriques durables et en améliorant la gestion de l’eau à travers le territoire».
Comme l’explique cette experte, «le Maroc s’est doté d’un riche patrimoine de 152 grands barrages, totalisant une capacité de stockage de 19,9 milliards de m3, et a lancé la construction de 20 nouveaux barrages pour atteindre une capacité de stockage nationale de 27,3 milliards de m3 à l’horizon 2027 (dans le cadre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation, NDLR). Afin de garantir un équilibre entre les bassins, 16 ouvrages de transfert d’eau, s’étendant sur près de 785 kilomètres au total, ont également été mis en place».
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En parallèle, et afin d’élargir l’offre hydrique, le pays s’est tourné vers l’utilisation des eaux non conventionnelles, notamment les eaux de mer et les eaux usées. «Pour le dessalement, le pays compte actuellement 9 stations opérationnelles avec une capacité de 10 millions de m3 en 2021, tandis que 7 autres stations sont en cours de construction ou de lancement, avec une capacité combinée de 396.200 m3 par jour. Les projets concrétisés ont eu un impact considérable sur le développement économique et social du pays», souligne la même source dans son dernier Policy Brief.
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Au cœur de la station de dessalement d’eau de mer de Safi. (A. Et-Tahiry / Le360)