Après les revers encaissés par le polisario en Amérique latine, la milice tente de se diriger vers le Portugal qui va accueillir la 48e édition de la «conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO). Mais la danse du ventre des séparatistes est vouée à l’échec.
Le polisario tente depuis quelques jours de faire du bruit depuis Lisbonne, en amont de la conférence de l’EUCOCO, qui doit se tenir les 29 et 30 novembre dans la capitale portugaise.
Le parlement portugais a ouvert ses portes pour tenir une conférence interparlementaire de soutien au « Sahara occidental », et les séparatistes ont pu compter sur le soutien de quelques députés socialistes portugais.
Le polisario a vite cherché à faire contribuer le Portugal au niveau européen afin de défendre sa cause. Dans un entretien accordée à une agence de presse portugaise, le prétendu le «chef du gouvernement» du Polisario, Bouchraya Hammoudi Bayoun, a cherché à convaincre que le voisin du Maroc pourrait renverser la tendance de soutien au Maroc au niveau européen, comme c’est le cas pour l’Allemagne, la France et l’Espagne.
«Le Portugal peut accomplir beaucoup de travail en Europe pour convaincre les Européens que la meilleure solution pour le Sahara occidental est d’organiser un référendum d’autodétermination», a-t-il déclaré, reprenant encore la thèse du référendum, enterrée jadis par l’ONU car irréalisable.
«La meilleure solution pour les Européens et les peuples du Nord est celle qui émane du droit international et qui prévoit la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental», a-t-il encore soutenu malgré les nombreuses résolutions du Conseil de sécurité et les constats des Envoyés personnels du Secrétaire général de l’ONU qui affirment le contraire.
En outre, le Portugal est un pays qui soutient également le Maroc et l’initiative d’autonomie, présentée en 2007, aujourd’hui devenue la seule option viable pour résoudre ce conflit régional créé et financé par l’Algérie.
Pour rappel, en 2020, le Portugal réaffirmait son soutien au plan d’autonomie marocain pour le règlement du Sahara. Lors d’un déplacement à Rabat, le ministre portugais des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva, avait salué, l’initiative marocaine d’autonomie qualifiée de « très sérieuse et crédible » pour le règlement de la question du Sahara.
Il avait insisté sur la position de principe du Portugal à cette occasion, rappelant que « la position portugaise vis-à-vis de ce différend régional est connue ».
« Nous souhaitons que le processus mené sous les auspices des Nations Unies et sous les recommandations et résolutions du Conseil de sécurité se déroule avec la perspective d’obtenir des résultats concrets », avait-il souligné.
Une position réitérée par le gouvernement socialiste de l’ancien Premier ministre Antonio Costa en 2023, à l’occasion des travaux de la 14ème Réunion Luso-marocaine de Haut Niveau à Lisbonne, sous la présidence conjointe du Premier ministre de la République portugaise, António Costa, et du Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch.
Lisbonne a réitéré son soutien au processus mené par les Nations Unies pour une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable pour les parties, souligne la Déclaration conjointe.
Les deux parties ont par ailleurs convenu de l’exclusivité de l’ONU dans le processus politique et ont réaffirmé leur soutien à la résolution 2654 du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui a noté le rôle et la responsabilité des parties dans la recherche d’une solution politique réaliste, pragmatique, durable et fondée sur le compromis.
Plus récemment, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est réuni avec son homologue portugais, Paulo Rangel, en marge de la 10e édition du Forum de l’Alliance Mondiale des Civilisations, ce mardi. Les entretiens ont porté «sur les relations distinguées entre le Maroc et le Portugal et sur la nécessité de les consolider davantage», a indiqué un communiqué du département de Nasser Bourita.
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