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23 novembre 2024
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Cimenterie: le marocain CIMAF renforce sa présence au Burkina Faso

Le groupe cimentier CIMAF, du milliardaire marocain Anas Sefrioui, fait un pari majeur au Burkina Faso en investissant 34 milliards de francs CFA (51,832 millions d’euros) dans deux projets novateurs: une usine de production de ciment à base d’argile calcinée local et une centrale solaire.
e groupe cimentier marocain CIMAF poursuit sa stratégie d’investissement au Burkina Faso avec deux projets majeurs d’une valeur totale de 34 milliards de francs CFA (51,832 millions d’euros). Une initiative qui témoigne de l’engagement du groupe envers une production de ciment plus respectueuse de l’environnement et durable à long terme.
Le projet phare est la construction d’une unité de production de ciment à base d’argile calcinée local d’un coût de 30 milliards de francs CFA (45,734 millions d’euros). Cette matière première alternative au clinker traditionnel permettra de réduire considérablement les émissions de CO2 liées à la fabrication du ciment. En effet, l’argile calcinée génère environ 30% moins d’émissions que le ciment Portland ordinaire à base de clinker.
CIMAF, présent au Burkina Faso depuis 2014 avec deux usines à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, proposera dans 24 mois du ciment « Made in Burkina Faso » à base d’argile calcinée. Ce choix local est une première dans le secteur cimentier burkinabè. Pour marquer l’évènement, le Président du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré et le président directeur général du groupe Cimaf, Anas Sefrioui, ont procédé le 8 août 2024 à la pose de la première pierre de l’unité de production de Ouagadougou.
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Selon Anas Sefrioui, PDG du groupe CIMAF, « le fait de produire localement cette matière première réduira la dépendance aux importations et l’impact des paiements en devises fortes comme le dollar et l’euro. Cela renforcera la compétitivité de CIMAF en diminuant les coûts de production liés aux achats de clinker à l’étranger ».
L’unité de production sera construite sur un site de 5 hectares et aura une capacité de production de 900 tonnes par jour. Ce projet d’envergure créera 500 emplois pendant la phase de construction et 300 emplois directs et indirects lors de la phase d’exploitation.
En parallèle, CIMAF investit 4 milliards de francs CFA (6 millions d’euros) dans une centrale solaire de 5 mégawatts. Cette source d’énergie renouvelable sera opérationnelle dans les 12 à 15 mois à venir. L’enjeu est de réduire la dépendance aux combustibles fossiles et l’empreinte carbone du groupe. Le surplus d’électricité produit sera reversé au réseau national, contribuant ainsi à la transition énergétique du pays d’Afrique de l’Ouest.
Cette double initiative s’inscrit dans une approche globale de développement durable et de compétitivité à long terme. L’utilisation de matières premières locales comme l’argile calcinée permettra de réduire les coûts de production et d’avoir un impact positif sur les prix pour le consommateur final. De plus, ces projets généreront près de 800 emplois directs et indirects pendant les phases de construction et d’exploitation.
Renforcement des liens entre le Maroc et le Burkina Faso
Au-delà des bénéfices environnementaux et économiques, cet investissement renforce les liens étroits entre le Burkina Faso et le Maroc. Anas Sefrioui n’a d’ailleurs pas manqué de saluer l’excellente collaboration avec les autorités burkinabè, qui offrent un cadre propice aux investissements industriels créateurs d’emplois et de richesses.
Avec désormais plus de 85 milliards de francs CFA (129,5 millions d’euros) investis au Burkina Faso depuis 2014, et une contribution fiscale de 60 milliards (91,4 millions d’euros), CIMAF s’affirme comme un acteur économique majeur au Burkina Faso. Le groupe se positionne ainsi comme un leader de la cimenterie durable en Afrique de l’Ouest, région qui manque de réserves de calcaire naturel.
En somme, cette stratégie d’investissement audacieuse basée sur l’innovation technologique, l’éco-responsabilité et le partenariat économique gagnant-gagnant illustre la vision à long terme de CIMAF. Une approche qui pourrait bien inspirer d’autres acteurs industriels souhaitant allier performance économique et développement durable sur le continent africain.
360.ma

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