Visiblement insatisfait de la copie rendue par les Lions de l’Atlas face à la Côte d’Ivoire, samedi à Abidjan (1-1), Walid Regragui a indiqué que la sélection nationale «ne méritait pas d’égaliser» face aux Éléphants. Le sélectionneur marocain a, toutefois, estimé que des matchs aussi compliqués représentent la difficulté du football en Afrique et que pour gagner une CAN, «il faut souffrir».
L’opération «tempérer les ardeurs» des supporters, qui ont vu en l’équipe nationale un candidat légitime au sacre en Coupe d’Afrique, à la lumière de leur prestation en Coupe du monde, continue de la part du sélectionneur national Walid Regragui.
Le Maroc et la Côte d’Ivoire font match nul en amical
La sélection nationale marocaine de football a fait match nul (1-1) face à son homologue ivoirienne, en match amical disputé, samedi au Stade Félix Houphouët Boigny à Abidjan.
Après le cinglant «nous ne sommes pas favoris» lancé vendredi à la veille de la rencontre amicale face à la Côte d’Ivoire, le technicien marocain en a remis une couche, samedi, après le coup de sifflet final de la rencontre amicale, qui a vu les coéquipiers d’Achraf Hakimi arracher un match nul au bout de 90 minutes de souffrance. «Si on veut gagner en Afrique, estime Regragui, on doit souffrir comme on l’a fait aujourd’hui», a-t-il lancé. «Et pour ceux qui parlent trop, je dis qu’on ne jouera pas comme le Brésil en Coupe d’Afrique», a-t-il martelé en évoquant les critiques qui réclament du beau jeu à leur sélection nationale.
«Je n’ai pas du tout aimé la première mi-temps», a indiqué Regragui à chaud après la rencontre, qui s’est déroulée au stade Houphouët-Boigny et qui a vu Sébastien Haller ouvrir la marque pour les locaux dans les arrêts de jeu de ce premier half décrié. L’égalisation est, quant à elle, arrivée au terme d’un coup de flipper, qui a bénéficié à un Ayoub El Kaabi en embuscade. «Les véritables occasions qu’ont eues les Ivoiriens, elles sont surtout venues de nous», a expliqué Regragui, soulignant le nombre élevé de déchets techniques et de mauvaises passes. Mais ce qui inquiète le plus, et de l’aveu même du technicien en chef, ce sont les énormes espaces entre les lignes et qui ont non seulement dénaturé le jeu marocain, connu pour sa compacité, mais exposé la ligne défensive aux incursions des Éléphants.
Même après les ajustements en deuxième mi-temps, les ballons dans le dos de la paire défensive Aguerd-Saïss ont failli faire mouche à plusieurs reprises, si ce n’est le manque de lucidité des attaquants ivoiriens. Quant aux «bleus» olympiens, Regragui a vite écarté tout reproche, puisqu’il s’agissait pour la plupart «de leur premier match en Afrique (subsaharienne)». Un argument protecteur, que l’on peut concevoir, mais qui est vite démenti par le rendement d’Amine Adli, l’un des seuls à avoir été irréprochable sur la pelouse.
La délégation des Lions de l’Atlas devrait rallier Agadir dès ce dimanche, où elle disputera une deuxième rencontre, mardi, face au Liberia. Un match décalé en raison du séisme du 8 septembre, mais qui devrait, là encore, apporter de nouveaux enseignements à Walid Regragui est à ses troupes. On s’attend naturellement à un turnover de l’effectif, puisque le temps presse et que la copie rendue à Abidjan n’a pas donné que des satisfactions.
le Matin