Face à la reconnaissance par les États-Unis et Israël de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, des personnalités politiques françaises de différents bords ont demandé au président Macron de faire de même et de soutenir l’initiative d’autonomie marocaine pour les provinces du sud.
La France, qui a toujours affiché son appui à l’initiative marocaine, n’a pas encore clarifié sa position sur ce dossier stratégique, alors que le Maroc renforce ses alliances et ses partenariats à travers le monde et bénéficie d’un soutien croissant en Afrique et ailleurs pour ses droits historiques sur le Sahara.
La position française est également critiquée par certains de ses alliés, qui estiment que Paris devrait cesser de ménager l’Algérie, qui soutient le mouvement séparatiste du Polisario et qui affiche une hostilité envers la France, notamment en introduisant une strophe anti-française dans son hymne national.
Parmi les voix qui ont appelé Macron à reconnaître le Sahara marocain, on trouve l’ancienne ministre Rachida Dati, qui a qualifié les droits du Maroc de “non négociables”, le chef du parti Les Républicains Eric Ciotti, qui a invité Macron à suivre l’exemple d’Israël, le chef du parti UDI et sénateur Hervé Marseille, qui a jugé urgent de réparer les relations franco-marocaines, le député et porte-parole du Modem Bruno Fuchs, qui a salué la décision “forte et audacieuse” d’Israël, et le député et porte-parole des Républicains Pierre Henry Dumont, qui s’est interrogé sur les raisons du retard français.
Le roi du Maroc Mohammed VI avait souligné que le Sahara était le prisme à travers lequel le Maroc mesurait la sincérité des partenariats et que le Maroc ne s’engagerait pas dans une démarche économique ou commerciale qui exclurait le territoire saharien.
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