Finalement, le Roi Mohammed VI ne fera pas le déplacement en Algérie, pays hôte du 31è Sommet des États arabes. « La délégation marocaine censée préparer la visite du Roi a quitté Alger ce lundi 31 octobre, à 11 heures », a observé notre confrère parisien « Jeune Afrique », qui a eu la primeur de l’information.
« Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, en a formellement informé le secrétaire général de la Ligue arabe dimanche 30 octobre au soir », ajoute la publication panafricaine.
L’absence de la plus haute autorité du Royaume ne manquera certainement pas de peser sur les travaux de ce sommet. En effet, on imagine mal le « succès » d’un sommet arabe qui se tient au Maghreb, sans la présence du Chef de l’État de la première puissance maghrébine, pour rester uniquement dans la sphère régionale.
Autant dire un coup dur pour Alger, d’autant plus dur que les principaux dirigeants arabes ont annoncé leur décision de ne pas prendre part à ce sommet qui s’ouvre ce mardi 1er novembre. Un boycott compréhensible au regard de la politique hostile du pouvoir algérien envers les intérêts de son voisin marocain et du monde arabe en général. L’émergence de l’axe Alger-Téhéran est d’ailleurs vue d’un oeil inquiet par la majorité des pays arabes, et la crainte s’accentue quant à l’éventualité qu’Alger devienne le nouveau terrain de jeu du sombre agenda iranien dans la région d’Afrique du Nord, après sa mise en oeuvre au Moyen Orient (Liban, Syrie, Iran, Yémen, etc).
Le slogan donné par Alger à ce sommet, soit « le resserrement des rangs arabes », s’avère trompeur. Et ce n’est surtout pas ce traitement peu diplomatique réservé à notre ministre des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita, qui nous contredira. Pas plus d’ailleurs que l’interdiction de médias publics marocains de couvrir le sommet… Plus encore, la meute anti-marocaine orchestrée par médias interposés, se poursuit sans relâche.
Tout bien considéré, la décision du Roi de bouder le sommet d’Alger ne doit surprendre personne.
le collimateur