Décédé ce mardi 23 août 2022 à Casablanca, l’ancien patron du BCIJ (Bureau central d’investigations judiciaires) a été enterré ce midi au cimetière Achouhada de la capitale économique. Reportage.
Il aura marqué de son empreinte tant la BNPJ (Brigade nationale de la police judiciaire) que le BCIJ (Bureau central d’investigations judiciaires). Redoutable expert en lutte anti-terroriste, dévoué à sa mission, Abdelhak Khiame était également un homme aux nombreuses qualités humaines. Il est décédé ce matin, mardi 23 août 2022, des suites d’une longue maladie. Ses obsèques ont eu lieu ce jour après la prière d’Al-Dohr au cimetière Achouhada de Casablanca. Il avait 64 ans.
En plus de sa famille et ses proches, des personnalités tant des services de sécurité que de la politique ou du sport, étaient présentes. Parmi elles, Mohamed Dkhissi, directeur central de la police judiciaire à la DGSN, Habboub Cherkaoui, actuel patron du BCIJ et Abdellah El Ouardi, préfet de la police de Casablanca.
Toutes les personnes présentes interrogées par Le360 témoignent d’un homme d’une extrême humilité, serviable et au sens élevé du devoir, d’abord envers la patrie. «Il était d’une confondante modestie et n’hésitait pas à venir en aide à toute la famille», témoigne une proche. «C’est une perte non seulement pour nous, mais pour tous les Marocains auxquels il a voué toute sa carrière», ajoute un membre de sa famille. «Il pouvait tout tolérer, sauf l’injustice, contre laquelle il s’est toujours battu», souligne un autre.
Ami d’enfance et proche de feu Khiame, Saïd Hasbane, ancien président du Raja de Casablanca n’a pas caché sa douleur. «La nouvelle de son décès nous a tous foudroyés. C’est la perte d’un ami, mais aussi d’un serviteur de la patrie que nous déplorons aujourd’hui», nous déclare-t-il.
Véritable expert en terrorisme et crime organisé, Abdelhak Khiame avait été appelé à prendre la tête du BCIJ dès sa création en 2015. Il a passé le relais en novembre 2020 à Habboub Cherkaoui.
Né à Casablanca, Abdelhak Khiame a d’abord fait ses armes au sein de la BNPJ, dont il a pris la tête en 2004, peu après les attentats meurtriers du 16 mai 2003 dans la capitale économique, qui avaient fait 45 morts. Au BCIJ, il aura été au cœur de tout le dispositif national de lutte contre le terrorisme ainsi que de la coopération entre le Maroc et les pays partenaires dans cette véritable guerre.
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