La Côte d’Ivoire a réaffirmé, jeudi devant les membres du Comité des 24 (C24) de l’ONU, son “plein appui” au plan d’autonomie présenté en 2007 par le Maroc pour trouver une solution au différend régional autour du Sahara.
Le plan d’autonomie prend en compte les spécificités de la région du Sahara marocain, a affirmé le représentant permanent adjoint du Côte d’Ivoire à l’ONU, Gbolié Desiré Wulfran Ipo lors du séminaire régional du C24 pour les Caraïbes tenu à Castries à Sainte-Lucie.
“Cette solution de compromis est du reste conforme au droit international, à la Charte et aux résolutions pertinentes des Nations Unies, notamment celles du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU”, a-t-il souligné, relevant que le plan de large autonomie offre en outre l’opportunité aux populations du Sahara marocain de s’impliquer activement dans la vie politique et socio-économique de la région.
Le diplomate a fait observer que ces populations participent régulièrement aux différentes élections organisées dans le Royaume et choisissent librement leurs représentants tant aux niveaux national, régional que local comme c’était le cas lors des derniers scrutins organisés, le 8 septembre 2021 au Maroc, y compris au Sahara.
Se félicitant de la participation des élus du Sahara marocain issus de ces consultations démocratiques aux sessions de fond du Comité spécial (C24) ainsi qu’au présent séminaire comme ce fut le cas à la Grenade en 2018 et 2019 et à la Dominique en 2021, il a souligné que les contributions positives de ces derniers à ces rencontres permettent d’apprécier davantage les multiples dividendes de cette politique de large autonomie.
Soulignant que le règlement définitif du différend régional autour du Sahara marocain devra se faire dans le cadre approprié des Nations Unies, M. Wulfran Ipo a indiqué que son pays renouvelle son plein appui au processus politique mené sous l’égide exclusive de l’ONU en vue de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable qui repose sur le compromis entre les parties prenantes, et ce, conformément aux prescrits des 18 résolutions du Conseil de sécurité, adoptées depuis 2007 sur la question.
Il a également salué l’engagement du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres à trouver une issue pacifique et définitive à ce différend régional de longue date, en se réjouissant à cet égard du choix de M. Staffan de Mistura comme nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général sur ce dossier après l’élan positif insufflé par son prédécesseur Horst Köhler au processus politique.
“Ma délégation encourage M. de Mistura à poursuivre ses efforts en vue de la reprise du processus des tables rondes dans la même dynamique et le même format que les deux précédentes rencontres tenues en Suisse, avec la participation de l’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et du +polisario+”, a ajouté le diplomate ivoirien.
Evoquant la dynamique réformatrice dans les provinces du Sud, M. Wulfran Ipo s’est félicité des efforts considérables consentis par le Maroc en vue d’assurer le bien-être des populations du Sahara, à travers notamment le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé en 2015.
“Cet important programme doté d’un financement conséquent contribue à relever le niveau de vie des habitants et à améliorer l’Indice de développement humain au Sahara marocain”, a-t-il soutenu, mettant en avant les mesures prises en faveur de cette région dans le cadre de la riposte du Royaume contre la pandémie de la Covid-19, notamment les campagnes de vaccination qui ont permis un large accès de la population locales aux vaccins.
Il a, en outre, mis en exergue le renforcement du rôle des Commissions régionales des droits de l’homme à Laâyoune et Dakhla et la coopération exemplaire avec le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme, notant que de telles initiatives méritent d’être saluées.
Le diplomate ivoirien a fait observer, par ailleurs, que la poursuite du processus politique de règlement de la question du Sahara est tributaire du maintien de la paix et de la stabilité dans la région, relevant que son pays en appelle-t-il au respect des Accords militaires et à une franche coopération avec la MINURSO.
Il a, de même, exhorté tous les quatre participants aux deux premières tables rondes à rester engagés en faisant preuve de réalisme et d’esprit de compromis, tout au long de la durée du processus afin de parvenir à un règlement pacifique du différend régional sur le Sahara, conformément aux dispositions pertinentes de la résolution 2602 du Conseil de sécurité.
MAP
PHOTO ACMRCI