Le volume global des échanges entre le Maroc et le Mali est aux alentours de 850 millions de dirhams faisant du Mali en 2016 le 19ème fournisseur du Royaume en Afrique.
Dénicher les bonnes opportunités et orienter les entreprises vers les secteurs prometteurs. Tels sont les objectifs de la série de conférences que mène l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) au profit des chefs d’entreprises souhaitant élargir leurs perspectives de business à l’international. Après la conférence consacrée à la Côte d’Ivoire qui a clôturé l’année 2020,
l’Asmex explore cette fois-ci les opportunités business au Mali. D’ailleurs un roadshow B to B en ligne sera mis en place prochainement. A l’ouverture de cette réunion, Hassan Sentissi El Idrissi. président de l’Asmex, a expliqué que cette nouvelle série de conférences vient en réponse à la demande des membres de l’Association et suite au succès des précédents webinaires. Cette initiative vise à fournir des informations nécessaires et utiles sur l’accès aux marchés pour les exportateurs. Bien que l’instabilité politique soit actuellement un fait au Mali, elle ne durera pas éternellement et il n’en demeure pas moins que le pays dispose d’atouts qu’il est essentiel de mettre en exergue.
A cet égard, Philippe Cordier, président du Cabinet Ceemo, a présenté les principaux aspects économiques du Mali et les indicateurs d’échanges extérieurs du pays avec le Maroc. Située à environ 2.000 km du Royaume, la capitale Bamako est à 3 heures de vol à partir de Casablanca. Le Mali est étalé sur une large superficie de plus de 1,24 million de km2 et compte une population de plus de 20 millions d’habitants. Ce pays est membre de la l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
La croissance de l’économie malienne est de 5,1% en 2019 avec un total de 17,3 milliards de dollars en PIB enregistré sur la même période. Le volume global des échanges entre le Maroc et le Mali est aux alentours de 850 millions de dirhams faisant du Mali en 2016 le 19ème fournisseur du Royaume en Afrique. Au sein de la CEDEAO, le Mali représente 7,7% (moyenne entre 2010-2017) du total des exportations marocaines, ce qui en fait le 6ème client du Maroc dans la zone. En 2019, le Mali était le 53ème marché d’exportation du Maroc et son 104ème marché d’importation. «Malgré le dynamisme observé au cours des dernières années, le positionnement commercial du Maroc, avec une part de marché de 1,6%, demeure insuffisant au regard des opportunités», indique Philippe Cordier.
Par secteur, le taux global d’utilisation des services financiers (compte en banque et institutions de microfinance, services postaux, caisses nationales d’épargne, Trésor et monnaie électronique) est de 38,1% au Mali avec un taux d’inclusion financière de 35,4%. Le pays compte 14 banques (dont 13 filiales et 3 établissements financiers). Globalement, le secteur bancaire manque de profondeur et l’accès aux services reste limité, explique l’expert.
Néanmoins, quelques banques marocaines sont déjà présentes au Mali à travers leurs filiales, ce qui pourrait faciliter davantage les affaires pour les chefs d’entreprises marocaines. Concernant l’agriculture, le Mali dispose des plus grands biens fonciers inexploités de la région et est prêt pour une expansion agricole. L’agriculture constitue le socle de l’économie malienne mais son rendement reste faible par rapport à ses potentialités.
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