Les entreprises marocaines ont réussi leur percée en Afrique, positionnant le Maroc parmi les premiers investisseurs dans le continent. Le cabinet de conseil BearingPoint revient sur ces réalisations dans un baromètre réalisé en partenariat avec la CGEM.
L’Afrique figure de plus en plus dans les radars des entreprises marocaines. Le développement dans le continent est devenu «un axe stratégique de premier ordre pour ces entreprises». C’est ce qui ressort du 4e baromètre du développement international (BDI) réalisé par le cabinet de conseil BearingPoint, en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Alors qu’ils étaient 78% en 2015, la quasi-totalité des professionnels d’entreprises marocaines, ayant pris part à l’enquête, considèrent aujourd’hui que le développement sur le continent fait partie des 5 premières priorités stratégiques.
«Le développement en Afrique fait désormais partie du top 3 des priorités stratégiques pour plus de 80% des répondants. Pour plus du tiers des entreprises, il est même la priorité principale, soit un triplement de cette réponse en 5 ans. Autrefois perçu comme un axe de développement à moyen terme, ce développement est désormais vu comme un véritable relais de croissance et le moyen de tester de nouveaux modèles pour un quart des répondants», révèle BearingPoint.
Un objectif stratégique
Le cabinet de conseil rappelle, par ailleurs, que l’Afrique est le premier bénéficiaire des investissements directs marocains, captant plus de 60% de ces investissements en 2017. Le Maroc compte désormais parmi les premiers investisseurs africains de l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Par ailleurs, le cabinet a mis en exergue le cas de plusieurs entreprises marocaines qui ont réussi leur implantation dans le continent. «Attijariwafa Bank dispose du 1er réseau africain avec 9,7 millions de clients, une présence dans plus de 25 pays du Maghreb, de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest et 20.125 collaborateurs», déclare le cabinet.
Le groupe Banque Populaire (GBP) affiche également une stratégie de développement de ses filiales en Afrique, avec pour ambition de construire le premier groupe panafricain ancré localement. Avec l’acquisition des participations du groupe français Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE) dans 3 banques au Cameroun, au Congo et à Madagascar à fin 2019, le groupe a renforcé sa présence en Afrique à 15 pays. Concernant le secteur des matériaux de construction, CIMAT (Ciments de l’Atlas) s’est également significativement implantée sur le continent à partir de 2011 avec la création de la société CIMAF (Ciments de l’Afrique).
Le groupe a poursuivi son expansion progressive à travers le continent en démarrant des activités en Côte d’Ivoire et en Guinée Conakry en 2013, au Cameroun et au Burkina Faso en 2014, au Gabon et en République du Congo Brazzaville en 2015 et enfin au Ghana, au Mali et en Mauritanie en 2016. Pour Maroc Telecom, le développement en Afrique se définit comme un véritable relais de croissance dans ses objectifs stratégiques et ce depuis 2001.
Le groupe a continué son développement en Afrique en 2015, avec l’acquisition auprès d’Etisalat de six opérateurs au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Gabon, au Niger et en République Centrafricaine . Le groupe est ainsi devenu un acteur de référence dans 10 pays du continent africain.
MarocHebdo